Omniprésents dans nos vies, les outils numériques rythment nos journées, du travail aux loisirs, en passant par les communications. S’ils offrent de formidables opportunités, ils peuvent aussi devenir une source de stress et d’épuisement.
C’est là qu’intervient le bien-être numérique en entreprise. Son objectif ? Favoriser un usage sain et équilibré des technologies pour garantir un environnement de travail sain et des employés engagés.
En clair, il s’agit de trouver un équilibre entre les avantages du numérique et ses potentiels effets néfastes. Un enjeu crucial pour le bien-être des individus et la performance des organisations.
Qu’est-ce que le bien-être numérique ?
Le bien-être numérique, c’est utiliser la technologie de manière réfléchie pour préserver sa santé physique et mentale.
Dans le monde du travail, où les outils numériques et internet sont omniprésents, il est crucial de les utiliser de manière saine et proactive pour maintenir un équilibre de vie.
L’objectif n’est pas de se déconnecter complètement, mais plutôt de prendre conscience de l’impact de la technologie sur notre vie et d’adopter des pratiques saines pour minimiser ses effets négatifs.
Par exemple, limiter l’utilisation des réseaux sociaux pendant le travail peut contribuer à réduire le stress et l’anxiété.
Pourquoi le bien-être numérique est-il important en entreprise ?
Le bien-être numérique est essentiel pour plusieurs raisons. D’abord, il permet aux employés d’être plus engagés et plus productifs. En effet, des employés qui utilisent la technologie de manière équilibrée sont moins stressés et plus à même de se consacrer pleinement à leurs tâches. Cela se traduit par une meilleure qualité de travail et une plus grande implication dans l’entreprise.
De plus, le bien-être numérique favorise une vie plus saine. En encourageant un mode de vie équilibré, avec un sommeil de qualité, une activité physique et une meilleure gestion du temps, il contribue à la santé mentale et physique des employés.
Enfin, le bien-être numérique permet de réduire l’épuisement et les distractions. L’utilisation excessive des technologies peut causer de la fatigue mentale et nuire à la concentration. En prenant conscience de leur utilisation du numérique et en adoptant des pratiques saines, les employés peuvent limiter ces effets négatifs et améliorer leur bien-être général.
Face à ces enjeux, de nombreuses entreprises s’engagent dans le développement d’une culture du bien-être numérique. Elles mettent en place des politiques d’utilisation des outils numériques, forment leurs employés aux pratiques saines et encouragent les pauses régulières et l’activité physique. De plus, de nouvelles applications et technologies voient le jour pour aider les utilisateurs à mieux gérer leur temps d’écran et à réduire les distractions.
Exemples de technologies de bien-être numérique
Il existe plusieurs applications de bien-être numérique qui peuvent aider les utilisateurs à mieux comprendre leur relation avec la technologie.
Par exemple, certaines applications de bien-être numérique peuvent calculer le nombre d’heures par jour que les employés passent à regarder leurs écrans. Si un employé dépasse une limite de temps déterminée, l’application de bien-être numérique peut envoyer une alerte indiquant qu’il est temps de faire une pause.
En outre, les technologies de bien-être numérique peuvent inclure des fonctions de productivité, telles que des notifications de mise en sourdine du smartphone qui permettent aux employés de mettre leur appareil en mode « Ne pas déranger », ce qui désactive les appels téléphoniques et toutes les autres notifications entrantes.
Google propose une application de bien-être numérique pour les utilisateurs d’appareils Android qui cherchent à trouver un équilibre avec la technologie.
Par exemple, Google Wind Down est une fonction qui fait basculer l’écran en niveaux de gris à l’heure du coucher et utilise le mode « Ne pas déranger » pour faire taire toutes les notifications, y compris les appels téléphoniques.
Les utilisateurs peuvent utiliser un minuteur pour fixer des limites à l’utilisation de leurs appareils ou applications et afficher des informations détaillées sur le temps qu’ils passent sur leur téléphone.
Comment encourager le bien-être numérique chez les employés ?
Alors que le travail à distance gagne en popularité et que les employés passent moins de temps dans les bureaux physiques, les gens sont confrontés à la difficulté de trouver un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée.
Par conséquent, les employeurs peuvent aider leurs employés à atteindre cet équilibre. Pour encourager le bien-être numérique chez les employés, les entreprises peuvent établir certaines règles de base numériques, notamment les suivantes :
Encourager les travailleurs à se déconnecter
Les responsables peuvent fixer des plages horaires précises pendant lesquelles les employés doivent être disponibles pour le travail. Cela permet de clarifier les attentes et de limiter les intrusions en dehors de ces heures. Ils peuvent Inciter les employés à ne pas se contacter pour des questions professionnelles en dehors des heures de travail, sauf en cas d’urgence avérée.Les employés peuvent également désactiver les notifications sur tous leurs appareils. Cela favoriser une culture du respect du temps personnel.
Limiter les communications non essentielles
Si la communication est essentielle entre employés, collègues et responsables, une surcharge de messages, notamment par email, peut nuire au bien-être numérique des travailleurs. Cette situation génère un stress inutile, car ils doivent consacrer du temps de travail à répondre à des communications non essentielles, au détriment de leurs tâches prioritaires.
Les employeurs peuvent encourager les travailleurs à adopter une approche réfléchie et à limiter les courriels qui ne sont pas essentiels.
Réduire les réunions en ligne
Dans les environnements de travail numériques d’aujourd’hui, les vidéoconférences sont devenues un outil indispensable. Elles permettent de gagner du temps et de maintenir le lien entre les employés distants. Cependant, l’omniprésence des réunions en ligne peut également engendrer une lassitude et un épuisement chez les participants.
Contrairement aux réunions en face à face, les appels vidéo exigent une attention constante et une participation active. Le fait de se fixer sur un écran pendant de longues périodes peut être fatiguant pour les yeux et le cerveau. De plus, la nécessité de rester constamment « présent » et visible peut générer un sentiment de stress et d’anxiété.
Les entreprises peuvent réserver au moins un jour par semaine sans réunion pour réduire le stress.
Réduire la fatigue oculaire chez les utilisateurs fréquents d’appareils
L’utilisation intensive des appareils numériques tels que les ordinateurs, les tablettes et les smartphones expose nos yeux à un stress constant, pouvant entraîner une fatigue oculaire. Cette fatigue se manifeste par des symptômes tels que des yeux secs, irrités, rouges, des picotements, une vision floue et des maux de tête. Heureusement, des solutions existent pour prévenir et réduire cette fatigue oculaire.
Des technologies comme les filtres d’écran et logiciels anti-lumière bleue, les lunettes anti-fatigue et les panneaux sombres pour écrans permettent de limiter l’impact néfaste de la lumière bleue et des reflets sur les yeux.
Des pratiques ergonomiques telles que l’ajustement de la luminosité et du contraste de l’écran, le respect d’une distance d’environ 50 cm entre les yeux et l’écran, les pauses régulières et le clignement des yeux favorisent une meilleure hygiène visuelle.
Être conscient des effets imprévus sur la santé mentale
L’avènement du « scroll » infini sur les plateformes de médias sociaux comme Facebook et Instagram a transformé notre manière de consommer l’information. Mais derrière cette fonctionnalité addictive se cache une réalité moins reluisante : ses effets néfastes sur la santé mentale.
En effet, le « scroll » incessant et la stimulation permanente du cerveau par un contenu souvent fragmenté et anxiogène peuvent engendrer une dépendance à Internet. Cette addiction est désormais corrélée à une augmentation des niveaux d’anxiété, de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), de dépression, de troubles du sommeil, de mauvaise gestion du temps et d’impulsivité.