Ces dernières années, le e-commerce a explosé, propulsé par des géants comme Amazon, Shein et Temu. Ces plateformes se disputent la domination du marché avec des prix toujours plus compétitifs et une gamme de produits qui semble infinie.
Selon Statista, près de 35 % des commandes mondiales d’achats en ligne sont passées par des marketplaces comme eBay, Vinted ou Depop. Les supermarchés en ligne et les services de livraison de nourriture arrivent en deuxième position (15 %), tandis que les marques vendant en direct aux consommateurs (Nike, Adidas, etc.) représentent 14 % des transactions. Les acteurs comme Boohoo et Argos captent 13 %, et les achats in-app, incluant ceux dans les jeux vidéo, représentent 5 % des ventes.
L’impact des réseaux sociaux sur le shopping
Une étude récente d’Ubuy a examiné les habitudes de consommation en ligne de plus de 50 pays pour identifier où les acheteurs dépensent le plus et dans quelles catégories de produits. Il en ressort que le Danemark, les États-Unis et la Corée du Sud dominent le classement en termes de dépenses moyennes par consommateur.
Faizan Khan, porte-parole d’Ubuy, souligne l’importance des réseaux sociaux dans cette dynamique : « Nos chiffres montrent une tendance claire : de plus en plus de consommateurs achètent via leur téléphone et les réseaux sociaux. D’ici 2025, les ventes via mobile devraient atteindre 710 milliards de dollars et celles via les réseaux sociaux, plus de 1 000 milliards de dollars, rien qu’aux États-Unis. »
Qui sont les plus gros acheteurs en ligne ?
Le Danemark décroche la première place avec une moyenne de 3 426 $ dépensés par an et par consommateur. Les Danois, surtout les jeunes entre 20 et 39 ans, achètent principalement des vêtements, des chaussures et des meubles en ligne. Des plateformes comme eBay, Amazon, Zalando et Bilka y sont particulièrement populaires.
Les États-Unis suivent de près avec 92 % des consommateurs qui achètent régulièrement en ligne, dépensant en moyenne 3 389 $ par personne. Les produits technologiques et les vêtements sont en tête des achats pour les jeunes adultes de 25 à 34 ans. L’essor des systèmes de « Buy Now, Pay Later » (BNPL) a également permis de rendre ces achats plus accessibles, même pour les ménages à revenus modestes.
Cependant, cette facilité de paiement a ses limites. Les organismes de crédit ont du mal à évaluer la solvabilité des consommateurs utilisant ces systèmes, ce qui a conduit à une augmentation des défauts de paiement aux États-Unis.
La Corée du Sud occupe la troisième position avec une dépense moyenne annuelle de 3 032 $ par consommateur. Dans ce pays ultra-connecté, où presque tout le monde possède un smartphone, l’e-commerce est roi. Les Sud-Coréens utilisent des plateformes locales comme Naver, Coupang et Gmarket, et font souvent leurs achats en ligne pendant leurs trajets quotidiens.
Des tendances propres à chaque région
Au Royaume-Uni, 98 % des consommateurs achètent en ligne, principalement des articles de mode, de beauté et de technologie. La pandémie a accéléré l’adoption des courses en ligne, avec des plateformes comme Shein, Vinted et Depop qui ont connu un énorme succès. Les fermetures de magasins physiques dans des villes comme Londres, à cause de l’inflation et de la montée des taux d’intérêt, ont aussi poussé les consommateurs à se tourner vers le digital. La dépense moyenne au Royaume-Uni est de 2 547 $ par an.
Enfin, l’Australie complète le top 5 des pays où l’on dépense le plus en ligne. Les Australiens achètent surtout des vêtements et des chaussures, dépensant en moyenne 2 189 $ par an. La pandémie a renforcé l’usage des services de livraison de nourriture, et l’éloignement géographique de certaines régions a encouragé les achats en ligne pour des raisons pratiques.