Quand une page met trop de temps à charger, les images sont souvent responsables. Pourtant, optimiser leur poids n’a rien de compliqué avec les bons outils. Squoosh en est un bon exemple. Tout se fait en ligne, rapidement, et même les personnes peu à l’aise avec la technique peuvent réduire le poids d’une image sans effort.
Qu’est-ce que Squoosh
Squoosh est un service web qui aide à réduire le poids des images très facilement. Aucun téléchargement, aucune installation. Vous allez sur le site et l’outil s’ouvre aussitôt. C’est un projet gratuit et open source créé par l’équipe GoogleChromeLabs.
Son fonctionnement est très simple. Vous chargez une image et vous voyez en même temps la version originale et la version compressée. Tout se fait sous vos yeux, sans manipulation compliquée. On peut essayer plusieurs réglages, tester, comparer, et voir ce qui donne le meilleur résultat.
Lire Aussi : Clipdrop : la boîte à outils IA qui simplifie la création visuelle
Comment compresser une image avec Squoosh
Dès que la page se charge, Squoosh vous propose de glisser une image ou de la choisir dans vos fichiers. Une fois l’image importée, l’écran se coupe en deux avec un curseur au milieu. Ce curseur sert à comparer les deux versions. À droite, l’image originale. À gauche, l’image compressée. En le déplaçant, on voit clairement les différences.
Au-dessous, vous trouverez des réglages. Dès que vous modifiez quelque chose, le résultat change instantanément. C’est très pratique pour comprendre l’impact de chaque option. Par exemple, si vous réduisez fortement la palette de couleurs, vous verrez tout de suite le rendu, même si c’est juste pour tester.
Squoosh affiche aussi, en bas de l’écran, la taille du nouveau fichier. Le poids baisse à chaque ajustement. Vous voyez également le pourcentage de réduction obtenu. Cela permet de savoir en temps réel si vous gagnez beaucoup de place ou non. Vous pouvez zoomer à volonté pour observer les détails.
Avec quelques réglages basiques, il est possible de passer d’une image de presque 10 Mo à un peu plus d’1 Mo. La qualité baisse un peu, mais l’image reste parfaitement utilisable pour un site web.
Quand le résultat vous convient, vous cliquez simplement sur l’icône de téléchargement pour récupérer l’image optimisée.
Les réglages utiles pour une compression efficace
Pour obtenir un bon équilibre entre qualité et légèreté, le choix du format est important. Squoosh propose plusieurs options, chacune adaptée à un type d’image.
Voici les formats les plus utiles :
- OxiPNG, pour optimiser les images PNG et les fichiers similaires
- MozJPEG, idéal pour les photos en JPEG
- WebP, un format récent très performant, qui réduit fortement le poids des images
Les images simples, comme des logos ou des dessins, supportent très bien le PNG ou le GIF. Elles fonctionnent aussi très bien quand on réduit le nombre de couleurs. Les photos, elles, ont souvent un meilleur rendu avec MozJPEG.
D’autres réglages peuvent aider :
- Réduire la palette de couleurs : utile pour les illustrations
- Redimensionner l’image : si votre site n’affichera jamais une image de 2500 pixels de large, il est inutile de garder une grande dimension
- Ajuster la qualité : un simple curseur permet de baisser la qualité sans perdre le rendu visuel général
Pour la plupart des photos, une qualité autour de 80 % donne déjà un excellent compromis. Certaines images peuvent descendre plus bas sans paraître abîmées.
Lire Aussi : CVDesignR, l’outil qui simplifie la création de CV professionnels
Les avantages et les limites de Squoosh
Squoosh n’est pas le seul outil gratuit de compression d’images, mais il fait partie des plus réussis. Plusieurs points le rendent particulièrement agréable à utiliser :
- L’interface permet de comparer facilement plusieurs versions de la même image grâce au curseur de prévisualisation.
- L’outil respecte la confidentialité : Les seules données renvoyées au serveur sont des informations techniques limitées, comme les tailles avant et après compression.
- On voit les changements en temps réel : Chaque réglage affiche instantanément le nouveau poids du fichier et le pourcentage de réduction.
- L’outil est totalement gratuit, ce qui permet de l’utiliser librement et sans risque.
Squoosh a tout de même une limite importante. Il ne traite les images qu’une par une. Pour une utilisation occasionnelle, ce n’est pas un souci. En revanche, pour les personnes qui doivent optimiser des dizaines ou centaines d’images par jour, comme les sites e-commerce, cela peut devenir trop lent. Dans ce cas, il vaut mieux utiliser des solutions qui compressent automatiquement les images au moment de l’envoi dans le CMS ou des outils capables de traiter des lots d’images d’un coup.
FAQ
Pourquoi compresser les images d’un site
Tout le monde apprécie les sites qui s’ouvrent vite. Pourtant, ce n’est pas toujours ce que l’on vit au quotidien. Quand la connexion fonctionne bien mais que les pages mettent du temps à charger, c’est souvent parce qu’elles sont trop lourdes.
Les images représentent généralement la plus grande part des fichiers trop lourds. C’est là que la compression devient utile. En diminuant la quantité de données contenue dans une image, la page a besoin de moins de ressources pour s’afficher et le site devient beaucoup plus fluide et agréable à parcourir.
Pourquoi Google propose Squoosh gratuitement
Google a tout intérêt à ce que les sites web se chargent rapidement. La vitesse d’un site influence sa visibilité dans les résultats de recherche. L’expérience des utilisateurs dépend directement de la rapidité, surtout sur mobile. En offrant un outil gratuit et open source, Google facilite le travail des webmasters. Cela améliore l’expérience des visiteurs et, au passage, la qualité générale des pages indexées par le moteur de recherche.
Lire Aussi : AgileFingers : un outil qui vous apprend à taper sans regarder le clavier
Quelle est la différence entre la compression avec perte et la compression sans perte
Il existe deux grandes façons de compresser une image. La compression avec perte et la compression sans perte.
La compression avec perte est la plus répandue sur le web. Elle réduit le poids du fichier en supprimant certaines informations qui ne sont pas essentielles à l’œil. Cela peut concerner certains détails, des nuances de couleurs ou des zones qui se ressemblent.
La compression sans perte fonctionne différemment. Elle conserve toutes les informations de l’image, mais les réorganise de façon plus efficace pour gagner de la place. Le fichier final est un peu plus lourd qu’une version compressée avec perte, mais la qualité est meilleure. Les formats PNG, TIFF et RAW fonctionnent de cette manière.
Qu’est-ce que le format WebP
WebP est un format d’image créé par Google. Sa particularité est qu’il combine compression avec perte et sans perte. Cela lui permet de produire des fichiers encore plus légers que les formats classiques. Les tests montrent que les versions WebP sont souvent nettement plus petites que les PNG ou les JPEG, tout en restant de bonne qualité.
WebP gère aussi la transparence et même l’animation. C’est donc un format très polyvalent pour le web. Le seul souci est que certains navigateurs ne le prennent pas encore totalement en charge.
