La plus grande menace pour la sécurité d’un ordinateur ne vient pas toujours des virus, du ransomware ou des mails frauduleux. Le vrai danger, c’est souvent l’utilisateur lui-même. Nous faisons des erreurs, nous cliquons sur de mauvais liens, ou nous installons sans le savoir des programmes malveillants.
Voici 5 erreurs courantes qui mettent votre PC en danger
1. Ignorer les mises à jour de Windows
Rester sur une version ancienne et non mise à jour de Windows revient à laisser la porte entrouverte aux pirates. Dès qu’un système d’exploitation arrive en fin de vie, il ne reçoit plus les correctifs de sécurité. Cela veut dire que les failles découvertes après cette date ne sont plus bouchées. Votre ordinateur devient donc vulnérable rien qu’en étant connecté à Internet, sans même que vous ne fassiez quoi que ce soit.
Les cybercriminels adorent ce genre de machines. Ils les repèrent automatiquement grâce à des programmes qui scannent le web à la recherche de systèmes non à jour. Une fois infecté, un seul PC peut devenir une passerelle pour attaquer tout un réseau.
Et ce n’est pas seulement Windows qui pose problème. Les pilotes, logiciels de sécurité ou programmes tiers cessent aussi de recevoir des mises à jour sur un système obsolète. Si vous comptez garder Windows 10 après sa fin de support, soyez conscient que cela vous expose à de vrais risques.
Lire Aussi : Faut-il stocker ses mots de passe dans son navigateur
2. Ouvrir des fichiers sans vérifier
Les logiciels malveillants ne se cachent pas uniquement dans les fichiers exécutables. Aujourd’hui, ils se dissimulent dans des documents tout à fait ordinaires : fichiers Word, PDF ou tableurs, souvent piégés avec des scripts ou des macros. Il suffit de les ouvrir pour que le code malveillant s’exécute.
Les archives compressées (.zip, .rar, .7z) sont aussi utilisées pour tromper la vigilance. On ne voit pas leur contenu avant de les extraire, ce qui permet à certains fichiers infectés de passer à travers les filtres des messageries et même des antivirus. Parfois, ces fichiers portent de faux noms, comme “facture.pdf.exe”, qui semblent inoffensifs si les extensions sont cachées dans l’explorateur.
Pour limiter les risques, désactivez toujours les macros sauf si elles sont indispensables. Affichez les extensions de fichiers et soyez prudent avec les pièces jointes compressées.
3. Utiliser toujours un compte administrateur
Beaucoup utilisent leur ordinateur avec un compte administrateur sans savoir que cela augmente les risques. Sous ce type de compte, tous les programmes lancés ont les pleins pouvoirs sur le système. Si un virus s’exécute, il pourra modifier les fichiers essentiels ou installer d’autres logiciels sans autorisation.
Un compte standard limite ce pouvoir. Si un malware s’y installe, il ne pourra pas altérer les fichiers système ni s’ancrer profondément dans l’ordinateur. Les dégâts restent donc plus faciles à contenir.
L’outil “Contrôle de compte utilisateur” (UAC) de Windows ajoute une couche de sécurité supplémentaire. En demandant une autorisation avant chaque modification importante, il vous laisse le choix d’accepter ou non l’action. Ce simple réglage peut bloquer bien des attaques.
4. Ne pas activer le pare-feu Windows
Le pare-feu Windows surveille les connexions qui partent et arrivent sur votre ordinateur. Il peut ainsi bloquer un programme suspect qui tente de communiquer avec un serveur distant. Il adapte aussi sa protection selon le type de réseau, en renforçant la sécurité sur les connexions publiques.
Lire Aussi : Comment savoir si votre site a été piraté (et comment réagir)
5. Penser que Windows Defender suffit à tout protéger
Windows Defender a beaucoup évolué. Il offre aujourd’hui une bonne protection de base et se montre efficace contre la plupart des menaces courantes. Mais il ne peut pas tout faire seul.
Il se concentre sur les comportements suspects et les malwares connus. Il ne remplace pas les outils de sandbox, les filtres anti-phishing des navigateurs ou les sauvegardes complètes du système. De plus, il dépend largement du cloud pour détecter les nouvelles menaces. En cas de coupure Internet, certaines attaques inédites peuvent passer inaperçues jusqu’à la prochaine mise à jour.
Le mieux reste d’associer Windows Defender à de bonnes habitudes : navigation prudente, double authentification sur les comptes sensibles et sauvegardes régulières. Pour les usages professionnels, ajouter un outil de surveillance réseau ou un anti-exploit peut renforcer la sécurité.
