Face aux grands défis environnementaux comme le changement climatique, la pollution ou la perte de biodiversité, le numérique joue un rôle complexe. Il peut être à la fois une partie du problème, mais aussi une source de solutions. À Bordeaux, le Centre Inria mobilise ses experts pour inventer des outils et des méthodes innovantes.

Informer pour mieux agir

La sensibilisation est une étape clé pour changer les choses. L’équipe Bivwac (une équipe-projet commune entre le CNRS et Inria), travaille sur des outils de visualisation qui rendent les impacts de nos actions beaucoup plus concrets. « On veut que ces outils aident les individus et les décideurs à comprendre les conséquences de leurs choix et à adopter des comportements plus durables », explique Martin Hachet, qui dirige l’équipe.

Quel niveau de numérique est acceptable pour la planète ?

C’est la question que se pose l’équipe Manao. Leur mission : évaluer les impacts environnementaux du numérique et trouver un équilibre. « On évite les analyses simplistes pour se concentrer sur des approches globales », souligne Gaël Guennebaud. Cela passe par des travaux sur les infrastructures de réseau, les centres de calcul ou même l’impact du numérique en agriculture.

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Les micro-organismes au service de l’agroécologie

Saviez-vous que les micro-organismes dans le sol jouent un rôle important pour les plantes ? L’équipe Pleiade développe des modèles pour mieux comprendre ces interactions. « Cela nous aide à voir comment ces micro-organismes influencent la résistance des plantes face à certains parasites », précise Clémence Frioux.

Moins d’énergie pour plus d’efficacité

Le calcul haute performance (HPC) consomme énormément d’énergie. Les équipes Tadaam, Topal et Storm travaillent ensemble pour optimiser les algorithmes. « Par exemple, on explore comment réduire les mouvements de données entre processeurs pour consommer moins », explique Brice Goglin de Tadaam. L’objectif ? Éviter que les gains d’efficacité ne soient annulés par une augmentation des usages.

Une logistique plus propre en ville

La livraison urbaine est une grande source de CO2. L’équipe Edge cherche des solutions innovantes, comme l’utilisation des trains régionaux (TER) et des trams pour transporter les colis. « Notre idée est d’exploiter des ressources existantes pour réduire l’impact carbone des livraisons », explique François Clautiaux, responsable du projet.

Des réseaux électriques plus résistants

Avec les effets du changement climatique, rendre les réseaux électriques plus robustes est essentiel. L’équipe Edge planche sur des stratégies pour investir dans des infrastructures capables de s’adapter, notamment à un futur basé sur les énergies renouvelables.

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Prévoir les inondations

Les risques d’inondations augmentent avec la montée des eaux. L’équipe Cardamom collabore avec le BRGM pour développer des modèles avancés qui aident à prévoir ces catastrophes. Ces outils sont précieux pour mieux gérer les crises et planifier les actions à venir.

Grâce à la recherche et à l’innovation, le numérique peut devenir un allié dans la lutte contre les défis environnementaux. Des solutions concrètes voient le jour pour informer, réduire les impacts et s’adapter aux changements climatiques.