La sixième extinction de masse est déjà en cours, et il est devenu urgent de prendre des mesures pour protéger notre biodiversité. La bonne nouvelle, c’est que les technologies de pointe peuvent offrir des solutions innovantes pour préserver les espèces menacées. Voici 4 projets scientifiques qui utilisent les technologies les plus modernes pour protéger les animaux et leur habitat.

L’ADN environnemental pour surveiller les espèces rares

En Corse, la biologiste Alicia Dalongeville utilise un prototype de pompe pour explorer les fonds marins à la recherche d’ADN environnemental. Sa mission est de prélever des traces génétiques des espèces méconnues ou menacées, comme l’ange de mer, un requin aux allures de raie, en voie de disparition. La moindre particule d’ADN peut suffire à prouver la présence de ce squale en Méditerranée. Cette technologie permet de surveiller les populations d’espèces rares sans les perturber. C’est une méthode non invasive et efficace pour la conservation.

Caméras et intelligence artificielle pour sauver les oiseaux

Les éoliennes, bien que bénéfiques pour la production d’énergie renouvelable, représentent un danger pour les oiseaux. En Allemagne, un système de pointe combinant caméras et intelligence artificielle est en cours de développement pour réduire les collisions mortelles entre les oiseaux et ces moulins géants. Ce système utilise des algorithmes avancés pour détecter les oiseaux en approche et ajuster la vitesse des pales en conséquence.

Un logiciel pour inventorier et protéger les girafes

Au Kenya, le braconnage et la sécheresse ont entraîné un déclin alarmant des populations de girafes. Tanya Berger-Wolf, une ingénieure informatique de l’Ohio, a développé un logiciel qui utilise des photos pour inventorier et protéger ces mammifères. Ce logiciel analyse les images pour identifier les individus et suivre leur évolution. Cela permet  de mieux comprendre les dynamiques de population et d’intervenir en cas de besoin.

Une puce pour suivre la migration des animaux

En Allemagne, le professeur Martin Wikelski a développé une puce unique au monde pour suivre la migration des animaux et évaluer leur habitat. Cette puce, implantée dans l’oreille des animaux, est équipée d’une balise solaire et d’une antenne capable d’émettre un signal jusqu’à 280 km à la ronde. Les données collectées sont transmises sur la plateforme de big data Movebank, qui répertorie à ce jour 6 milliards de points GPS issus de 35 000 animaux. Ce projet permet de mieux comprendre les comportements migratoires et les habitats des animaux afin de les protéger.

Ces projets montrent que la technologie peut jouer un rôle important dans la protection de la biodiversité. Grâce à elle, les scientifiques peuvent obtenir des données précises et en temps réel sur les espèces menacées. Ces informations permettent de mieux comprendre les menaces auxquelles ces espèces sont confrontées et de mettre en place des stratégies de conservation efficaces.