En 2025, l’IA générative est partout. Dans les entreprises, dans les écoles, dans les outils du quotidien. Des millions de personnes s’en servent déjà pour apprendre, créer du contenu, analyser des données ou simplement discuter.
Ce qui n’était qu’une nouveauté en 2023 avec l’arrivée de ChatGPT s’est glissé dans presque tous les domaines. La progression est rapide et rien ne laisse penser qu’elle va ralentir.
Certes, des enjeux sérieux persistent, comme le droit d’auteur, les risques de biais ou la place du travail humain. Mais le potentiel est immense et personne ne peut l’ignorer. Textes, images, vidéos, musique, code, tout devient plus accessible.
Voici les tendances qui devraient marquer l’année 2026.
1. La vidéo générative passe à la vitesse supérieure
Netflix a surpris tout le monde avec la série El Eternauta produite en Argentine, où une grande partie des décors et des effets ont été créés par l’IA. Ce choix n’a pas seulement réduit les coûts, il a aussi permis de gagner des semaines de travail. Les équipes pouvaient modifier l’ambiance, changer la lumière ou revoir une scène sans avoir à tout reconstruire.
Ce succès va encourager les studios à généraliser cette méthode. En 2026, il ne s’agira plus seulement d’expérimenter quelques plans numériques ou d’ajouter un décor en fond. L’IA pourra générer des personnages secondaires, concevoir des plans entiers, fabriquer des environnements réalistes et créer des effets spéciaux à la demande. Les réalisateurs pourront tester différentes versions d’une scène avant de choisir la bonne.
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2. Les chatbots deviennent des agents autonomes
L’IA ne se limite plus à répondre à une question. Elle agit pour atteindre un objectif. Si une personne demande d’organiser un voyage, l’agent peut comparer les prix, réserver l’hôtel, envoyer l’itinéraire et vérifier les exigences de visa en une seule chaîne d’actions.
Ces assistants peuvent aussi gérer une relation client, suivre un dossier administratif, optimiser un stock ou analyser des données en continu sans supervision humaine.
L’intervention n’est plus nécessaire à chaque étape. Elle devient ponctuelle, surtout en cas de problème.
3. Des avancées majeures dans la recherche scientifique
L’IA accélère des travaux qui auraient pris des années. Création de nouveaux traitements, identification de protéines, simulation de phénomènes physiques, analyse de l’espace. Elle permet aux chercheurs de tester, comparer, éliminer plus vite et avec moins de coûts.
En 2026, ces capacités aideront à répondre à des besoins vitaux : la santé, l’alimentation, la production d’énergie. L’IA deviendra un outil de laboratoire indispensable.
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4. L’IA générative dans le jeu vidéo
Les joueurs ne seront plus guidés par une histoire figée. Les personnages pourront improviser, répondre différemment selon les choix effectués et évoluer au fil de la partie. Une simple interaction pourra changer la trame d’un monde entier.
L’immersion sera plus forte. Les univers deviendront vivants, avec des dialogues naturels, des comportements inattendus et des quêtes qui ne se répéteront jamais. Le jeu vidéo prendra l’apparence d’un monde ouvert permanent.
5. Le droit d’auteur au cœur des tensions
Les créations humaines servent aujourd’hui de base à l’entraînement des modèles d’IA. Ce fonctionnement ne passe plus. Artistes, écrivains, musiciens, cinéastes demandent à être consultés et rémunérés. Beaucoup estiment que leur travail n’a pas vocation à nourrir gratuitement des géants technologiques.
En parallèle, les entreprises d’IA défendent l’idée que l’innovation nécessite l’accès à ces contenus. Et que limiter ces données freinerait la recherche. Ce désaccord va se traduire en actions concrètes : nouveaux procès, groupes de travail, règlements renforcés. L’enjeu est d’éviter une création contrôlée uniquement par les machines, tout en permettant aux outils d’évoluer.
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6. Une IA plus respectueuse de la vie privée
Plus l’IA se généralise, plus la protection des données devient essentielle. De grandes entreprises commencent à traiter les informations directement sur les appareils, sans transfert vers des serveurs externes. Cela limite les risques et rassure les utilisateurs.
Apple pousse déjà cette approche. Les autres acteurs du marché comme Samsung, Microsoft ou de nouveaux fabricants vont l’adopter. En 2026, la question ne sera plus de savoir si un service est performant, mais s’il protège vraiment ce qu’il collecte.
7. Vers une recherche en ligne monétisée autrement
L’IA générative donne des réponses immédiates, ce qui réduit le besoin de cliquer sur des sites. Le modèle actuel repose pourtant sur le trafic et la publicité affichée lors de ces visites. Ces plateformes devront donc inventer un système économique qui ne dépend plus seulement des clics.
Certains outils testent déjà des affichages sponsorisés intégrés directement dans la réponse. D’autres imaginent des abonnements. Le moteur de recherche vivra sans doute sa plus grande mutation depuis son invention.
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8. L’authenticité reprend de la valeur
Avec l’explosion des textes, des images et des vidéos produits par l’IA, les publics cherchent une chose simple : une voix réelle. Les marques vont devoir moins se reposer sur des contenus générés à la chaîne et davantage sur une identité claire, un ton sincère, des expériences humaines.
L’IA restera pratique pour simplifier, résumer, expliquer. Mais elle ne pourra pas remplacer ce qui rend une histoire crédible : les souvenirs, les sentiments, les hésitations, l’imperfection parfois. En 2026, les créateurs qui prennent le temps de raconter ce qu’ils ont vécu, avec leurs mots, seront plus visibles que ceux qui se contentent de copier le style des machines.
L’IA générative a désormais un rôle structurant. Elle influence la façon de produire, d’apprendre, d’innover et même de raconter. L’essentiel sera de l’intégrer avec équilibre, sans oublier la valeur humaine qui reste le socle de toute création.
Source : © Bernard Marr
