Le secteur de la cybersécurité ne connaît pas la crise. Depuis quelques années, il recrute à tour de bras, porté par l’explosion des menaces en ligne et la numérisation massive des entreprises. Selon une étude de l’OPIIEC, le nombre de postes en France devrait augmenter de +55 % d’ici 2028, soit bien plus que la plupart des autres métiers.

Cette forte demande attire beaucoup de jeunes, mais aussi des professionnels en reconversion qui veulent changer de carrière et se lancer dans un secteur porteur.

Pourtant, y accéder reste complexe. Le domaine est technique, exigeant, et les entreprises attendent des profils à la fois compétents et capables d’évoluer dans un environnement complexe.

Alors, comment mettre un pied dans ce domaine qui fait rêver autant qu’il intimide ?

Voici 5 grandes étapes qui peuvent vraiment aider à bâtir les bases d’une carrière solide dans la cybersécurité.

1. Obtenir un diplôme spécialisé

Il faut le dire clairement : la plupart des employeurs ne veulent pas former un candidat A à Z. Selon une étude de l’ANSSI, 47 % des offres d’emploi en cybersécurité exigent un diplôme de niveau Bac+5. C’est beaucoup, mais ce n’est pas un hasard.

Un diplôme dans ce domaine ne se limite pas à accumuler des notions techniques. On y apprend à comprendre comment un système informatique fonctionne dans sa globalité : réseaux, sécurité mobile, investigation numérique, cryptographie, mais aussi aspects juridiques et gestion de crise.

Aujourd’hui, il est par exemple possible de trouver une école de cybersécurité à Lyon et ses environs, comme la CSB School qui propose un bachelor spécialisé en cybersécurité labellisé par l’ANSSI (SecNumEdu).

D’autres établissements en France offrent également des cursus similaires du niveau Bac+3 au Bac+5.

2. Accumuler les certifications

Même avec un diplôme en poche, on n’est jamais vraiment « arrivé » dans ce métier. La cybersécurité évolue sans cesse. Les attaques deviennent plus sophistiquées, les technologies se renouvellent, et les outils changent presque chaque mois.

Les recruteurs le savent, et ils attendent des candidats qu’ils continuent à apprendre. D’ailleurs, une bonne partie des offres d’emploi dans la cybersécurité exigent au moins une certification reconnue.

Ces titres rassurent les entreprises. Ils prouvent que la personne a passé des examens techniques, qu’elle maîtrise certains outils, et qu’elle est capable de s’auto-former.

Beaucoup de formations universitaires intègrent désormais ces certifications directement dans leurs cursus. C’est le cas de la CSB School qui integre une certification CEH (Certified Ethical Hacker) pour former les futures professionnels à détecter et corriger les failles de sécurité.

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3. Faire un stage

Rien ne remplace l’expérience du terrain. Un stage, même court, permet de toucher du doigt les réalités d’un poste : les urgences imprévues, les outils parfois mal fichus, les discussions interminables pour obtenir un accès, les collègues débordés qui n’ont pas le temps de répondre.

Ce n’est pas toujours glamour, mais c’est là qu’on apprend le plus. On découvre comment les incidents sont réellement gérés, comment s’organisent les équipes, et ce que signifie « sécuriser » un système dans la vraie vie, loin des manuels.

4. Se créer un réseau

Ce conseil peut paraître banal, mais il est très important. Dans ce milieu, les opportunités circulent beaucoup par le bouche-à-oreille. Une recommandation, une rencontre lors d’une conférence, une discussion avec un ancien étudiant… Ces petits contacts font parfois toute la différence.

Certaines écoles favorisent ces échanges en invitant des professionnels reconnus à intervenir dans leurs cours. Cela permet aux étudiants de poser des questions concrètes, de comprendre les réalités du terrain et surtout de commencer à se faire connaître.

Le réseau n’a pas pour seul objectif de trouver un emploi. C’est aussi apprendre à comprendre le fonctionnement des organisations, leurs hiérarchies, leurs contraintes, leurs angles morts. Un bon professionnel de la cybersécurité n’est pas seulement un technicien : c’est quelqu’un qui sait parler aux équipes, convaincre, alerter sans affoler, et naviguer dans un environnement souvent très politique.

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5. Rester en veille permanente

C’est sans doute la règle d’or de ce métier : ne jamais cesser de se tenir informé. La cybersécurité est un domaine où tout peut changer en quelques semaines. Un logiciel jusque-là fiable peut être compromis du jour au lendemain. Une nouvelle attaque peut faire tomber des entreprises entières.

Lire des articles spécialisés, suivre des blogs techniques, écouter des podcasts, participer à des webinaires… Tout cela permet de rester au courant et de ne pas se laisser dépasser. Cela montre aussi aux employeurs que vous êtes passionné, curieux, et prêt à évoluer.

Se lancer dans la cybersécurité demande des efforts, du temps, et beaucoup d’envie d’apprendre. Mais les perspectives sont réelles : le secteur a besoin de talents, les salaires sont souvent élevés et la variété des métiers est immense (analyse de menaces, architecture de systèmes sécurisés, gestion de crise en cybersécurité, hacker éthique …etc). Pour ceux qui aiment les défis et ne craignent pas d’apprendre sans cesse, c’est un domaine où l’on ne s’ennuie jamais, et où l’on peut faire carrière longtemps.