ChatGPT est aujourd’hui utilisé pour tout un tas de choses : préparer des vacances, écrire des e-mails, corriger du code, parler de santé mentale ou même améliorer une bio sur une appli de rencontre. Que vous trouviez cela génial ou inquiétant n’est pas le sujet ici. Ce qu’il faut retenir, c’est que des millions de personnes l’utilisent déjà, et ce chiffre ne fait qu’augmenter.

Ce qui étonne, c’est que très peu comprennent vraiment comment ça fonctionne. Et ce n’est pas une critique. En réalité, c’est logique, car les entreprises d’IA ne mettent pas en avant les défauts de leurs outils. Personne ne vous dit, par exemple, que ChatGPT peut inventer des choses, ou que, derrière sa jolie interface, ce n’est qu’un système qui prédit le mot suivant.

Voici 6 choses à savoir pour mieux interagir avec ChatGPT.

1. Partir du principe qu’il peut inventer n’importe quoi

Ce n’est pas être parano, c’est juste connaître les règles du jeu. ChatGPT est basé sur un modèle de prédiction. Il génère du texte en devinant la suite la plus probable, pas en cherchant la vérité. Il peut donc donner des infos fausses, inventer des noms ou mélanger des faits.

Il faut toujours garder l’œil critique. Si une réponse vous semble trop belle, trop fluide ou trop sûre d’elle, méfiez-vous. Mieux vaut considérer ses réponses comme des brouillons. Et toujours vérifier les données, les sources, les chiffres. Même si l’outil est connecté au web.

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2. L’utiliser pour voir les choses autrement

Comme tout le monde, ChatGPT a ses biais. Il a même tendance à confirmer ce que vous pensez déjà. Posez-lui une question orientée, et il ira dans votre sens. Mais on peut aussi s’en servir pour élargir sa vision.

Demandez-lui de vous contredire. De jouer l’avocat du diable. Ou de vous répondre avec le point de vue d’un philosophe, d’un expert ou de quelqu’un qui ne pense pas comme vous.

Au lieu de demander : “Quelle est la meilleure façon de faire ça ?”, essayez plutôt : “Quelles sont trois façons complètement différentes de voir ce problème ?”. Vous obtiendrez des réponses plus variées, plus riches, parfois plus surprenantes. Et surtout, vous sortirez du discours standard.

3. Ce n’est pas un devin, c’est un miroir

On lit beaucoup de conseils en ligne sur comment bien “formuler un prompt”. Certains parlent même de techniques secrètes. Mais dans le fond, tout repose sur une chose : plus votre demande est claire, plus la réponse sera pertinente.

Voyez ChatGPT comme un stagiaire super rapide, mais pas toujours fiable. Il faut donc bien le briefer : précisez ce que vous voulez, pour qui, dans quel ton, sous quelle forme. Sinon, il va deviner… et souvent se tromper.

Exemple à éviter : “Donne-moi des idées de posts LinkedIn.”

Mieux : “Propose-moi 5 idées de posts LinkedIn pour un freelance en marketing digital. Je cible des entrepreneurs et des TPE. Je veux un ton professionnel mais humain, avec des exemples concrets. Mes sujets préférés : visibilité, prospection, et création de contenu.”

Et surtout, ne vous arrêtez pas à la première version. Corrigez, ajustez, donnez des retours. C’est comme une discussion : on avance petit à petit jusqu’à trouver la bonne formule.

4. Vous êtes le metteur en scène

ChatGPT peut jouer plein de rôles. Il peut écrire comme un community manager, un psychologue, un critique ciné… à condition de lui demander clairement de “jouer ce rôle”.

L’idée est de vous voir comme un réalisateur : vous dirigez une scène, vous donnez les instructions. Plus vous êtes précis, meilleur sera le résultat.

Décrivez le ton, le contexte, les limites à respecter. Même si l’outil ne comprend pas vraiment comme un humain, il est capable de s’adapter étonnamment bien si on le guide correctement.

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5. C’est un outil, pas un remplaçant

Oui, on le dit souvent, “c’est juste un outil”. Mais c’est vrai. ChatGPT peut faire beaucoup de choses, mais il ne peut pas penser comme vous. Il n’a ni votre expérience, ni votre style, ni vos intuitions.

C’est en l’utilisant comme un assistant que vous obtiendrez le meilleur. Pour trouver des idées, organiser vos pensées, rédiger un premier jet… mais pas pour faire tout le travail à votre place.

Il peut vous aider à démarrer une tâche, surtout face à une page blanche. Mais les vrais choix créatifs, comme le ton, la structure ou le message, c’est à vous de les faire. L’IA peut donner un coup de pouce, mais le résultat final doit venir de vous.

6. Ne vous attachez pas trop

ChatGPT peut paraître intelligent, rassurant, presque humain. Mais il ne faut pas oublier ce qu’il est vraiment : un moteur de génération de texte. Rien de plus.

Quand on est fatigué, bloqué ou seul, on peut avoir tendance à trop lui faire confiance. À croire qu’il “comprend”. C’est un piège.

Il ne remplace pas un ami, un mentor ou un thérapeute. S’il vous donne un bon conseil, tant mieux. Mais gardez toujours en tête qu’il ne pense pas, ne ressent rien, et ne vous connaît pas.