De plus en plus de professionnels du numérique deviennent formateurs indépendants. C’est une manière de partager leurs connaissances tout en gardant la liberté d’organiser leur emploi du temps.

Si vous aussi vous aimez expliquer, aider et transmettre, ce métier peut vraiment vous plaire. Et si vous avez envie de vous lancer en indépendant, on vous donne l’essentiel à savoir dans cet article.

Faut-il un diplôme pour devenir formateur indépendant ?

Non, aucun diplôme n’est obligatoire. Mais il faut connaître son sujet. Que ce soit avec un diplôme ou plusieurs années d’expérience, peu importe. Ce qui compte, c’est d’être crédible et à l’aise dans ce qu’on enseigne.

Certaines personnes suivent une formation pour devenir formateur professionnel d’adultes. C’est un plus, surtout pour apprendre à bien structurer ses cours. Mais ce n’est pas une obligation.

Dans le numérique, ce sont souvent les compétences concrètes qui font la différence. Et surtout, il faut savoir transmettre, s’adapter à ses élèves et rester à jour sur les outils.

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Comment devenir formateur indépendant dans les métiers du numérique

Voici un parcours clair pour structurer votre activité.

1. Obtenir la certification Qualiopi (si vous travaillez avec des financements)

Si vous prévoyez d’intervenir dans un organisme de formation ou de faire financer vos prestations via le CPF, Pôle emploi ou d’autres fonds, il est indispensable de travailler pour une structure certifiée Qualiopi.

Vous pouvez soit obtenir la certification vous-même (en tant qu’organisme), soit collaborer avec un centre déjà certifié. Cela permet à vos clients de bénéficier d’aides pour financer leurs formations, ce qui peut faire la différence.

2. Déclarer votre activité

Dès que vous avez votre premier client, vous devez vous enregistrer auprès de la DREETS (anciennement DIRECCTE) pour obtenir un numéro de déclaration d’activité (NDA). Ce numéro est obligatoire pour intervenir en tant que formateur indépendant.

Cette démarche est gratuite et doit être effectuée dans les trois mois suivant la première mission.

3. Choisir un statut juridique adapté

Voici les trois options principales pour exercer :

 Le statut d’autoentrepreneur

C’est le plus simple pour débuter (peu de charges, comptabilité allégée). Mais il y a des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser (notamment si vous faites de la vente de formation en ligne) et vous ne cotisez pas pour le chômage.

La création d’une société (SASU ou EURL)

Ce statut convient mieux aux formateurs ayant une activité plus stable ou de plus gros revenus. Il offre plus de flexibilité mais implique des obligations administratives plus lourdes.

Le portage salarial

Le portage salarial séduit de plus en plus de formateurs du numérique. Il permet de travailler en toute autonomie tout en gardant les avantages d’un salarié : fiche de paie, cotisations chômage, retraite, sécurité sociale complète.

Concrètement, une société de portage vous “emploie”, facture les clients à votre place, et vous reverse un salaire net après déduction des frais. En contrepartie, elle prend une commission (entre 5 et 10 %).

Ce statut est idéal pour tester une activité sans créer d’entreprise. On vous invite à lire cet article pour découvrir les avantages d’être un formateur porté.

À quoi ressemble le quotidien d’un formateur indépendant dans le numérique ?

Le formateur indépendant ne se contente pas de transmettre un savoir. Il doit aussi :

  • Concevoir ses supports de formation (présentations, exercices, tutoriels) ;
  • Mettre à jour ses contenus en fonction des évolutions tech (nouvelles versions de logiciels, nouveaux algorithmes, tendances UX, etc.) ;
  • Accompagner ses apprenants individuellement ;
  • Réaliser des bilans de fin de formation ;
  • Promouvoir ses prestations en ligne et sur son réseau.

C’est un métier très complet, où l’on est à la fois pédagogue, technicien et entrepreneur.

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Les secteurs du numérique qui recrutent des formateurs

Voici les domaines où la demande est forte :

  • Développement web et mobile (HTML, CSS, JavaScript, frameworks, etc.) ;
  • Cybersécurité ;
  • Référencement naturel (SEO) et payant (SEA) ;
  • Marketing digital et réseaux sociaux ;
  • Data et analyse de données ;
  • Design UX/UI et outils comme Figma, Adobe XD ;
  • Intelligence artificielle, no-code, outils collaboratifs…

La majorité des centres de formation, écoles spécialisées ou entreprises recherchent des intervenants capables d’animer des ateliers pratiques, à jour des dernières méthodes.

Formation en ligne ou en présentiel ?

Le numérique offre une grande liberté. Beaucoup de formateurs travaillent à distance, en visio, via des plateformes comme Zoom, Google Meet ou des LMS (Learning Management System). Cela permet de former des personnes partout en France (ou même à l’international) sans contrainte géographique.

Mais le présentiel reste recherché, notamment pour les ateliers pratiques (codage, design, SEO technique…). À vous de trouver le bon équilibre selon votre style d’enseignement et vos préférences.

Combien gagne un formateur indépendant dans le numérique ?

Les revenus sont très variables. Un formateur débutant peut facturer entre 250 et 400 € la journée. Un expert reconnu dans son domaine peut monter jusqu’à 800 € ou plus.

Cela dépend :

  • de votre spécialité ;
  • de votre expérience ;
  • du type de client (centre de formation, entreprise, particulier) ;
  • et surtout du statut choisi, car les charges ne sont pas les mêmes en micro-entreprise, société ou portage.

Certains formateurs vendent aussi leurs propres cours en ligne, sous forme de vidéos ou de parcours sur des plateformes spécialisées (comme Udemy, Learnybox ou Teachable), ce qui peut générer des revenus passifs.

Quelles qualités avoir pour devenir formateur indépendant dans les métiers du numérique ?

Devenir formateur independant dans les métiers du numérique demande certaines qualités :

  • Une vraie pédagogie : expliquer clairement, s’adapter à chaque niveau, savoir vulgariser.
  • De la rigueur : préparer ses contenus, rester à jour.
  • Du relationnel : pour bien interagir avec les apprenants, mais aussi développer son réseau.
  • De l’autonomie : un formateur indépendant doit gérer seul son activité (administratif, prospection, planning…).

C’est un métier de passion, qui donne beaucoup de liberté mais exige aussi de la constance.

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Quelles perspectives d’évolution ?

Avec l’expérience, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

  • Monter en gamme et facturer plus cher vos interventions ;
  • Devenir formateur référent ou responsable pédagogique ;
  • Créer votre propre organisme de formation ;
  • Enseigner à l’étranger ou devenir formateur digital nomad ;
  • Vendre vos formations en ligne en générant un revenu récurrent.

En tant que professionnel du numérique, transmettre ce qu’on sait peut vite devenir une vraie source de satisfaction. Devenir formateur indépendant est une façon simple, utile et humaine de continuer à apprendre tout en aidant les autres à grandir. Si l’idée vous parle, foncez.